CAMBRIDGE ANALYTICA : LES CRIMINELS QUI NOUS PERSUADENT DE VOTER POUR TRUMP

Qui d’entre nous n’est pas inscrit sur au moins un réseau social? Le choix est vaste : LinkedIn (sur le lieu de travail), Instagram (pour de belles images), Twitter (pour des pensées et des aphorismes « volants »), TikTok (aimé des jeunes générations, plein d’ironie et de vidéoclips), puis encore WhatsApp et Telegram (pour converser) et le plus célèbre de tous – Facebook, pour entretenir des relations avec des amis. Ce sont des outils flexibles, très rapides, auxquels nous confions nos pensées les plus intimes, nos goûts, nos peurs et nos passions.

Que se passerait-il si, soudainement, il y avait un système pour enregistrer tout ce que vous faites, dites et on vous dit, pour manipuler votre opinion, pour détourner artificiellement votre attention des choses importantes et même pour vous faire voter pour « leur » candidat ? Qui ils ? Qui peut avoir une raison de vous faire voter Donald Trump ou de faire sortir le Royaume-Uni de l’Union européenne ? Aujourd’hui, ces questions sont répondues : une société de marketing informatique appelée Cambridge Analytica.

Il l’a fait en collectant toutes les données des réseaux sociaux (notamment Facebook), en les analysant, en étudiant nos préférences individuelles en termes de nourriture, de livres, de voyages et surtout d’opinions. Il l’a fait pour de l’argent, peu importe qui a payé. Il l’a fait en suggérant du contenu au client – un contenu qui répondait aux goûts de la majorité des utilisateurs qui, de cette manière, recevaient des stimuli publicitaires sans s’en rendre compte, le plus souvent sous la forme d’avatars électroniques qui, autrefois acceptés comme « amis », couvert le mur des messages manipulateurs, des fausses nouvelles, des invitations à la colère.

Rien de dangereux, dites-vous ? Pour Christopher Wylie, l’un des nerds qui a travaillé sur les algorithmes et programmes utilisés par Cambridge Analytica, les résultats des élections américaines ont suffi à se convaincre du contraire et à être submergé par l’horreur de tout ce qui peut être réalisé de cette manière. C’est lui, l’un des trucs de la campagne électorale victorieuse de Donald Trump, qui a raconté aux magistrats britanniques et américains cette histoire de l’intérieur : les liens secrets, les mécanismes obscurs, la bataille des intérêts et du capital[1].

La justice a immédiatement réagi : les contrats de Cambridge Analytica ont été déclarés illégaux, les sociétés du groupe ont déposé le bilan mais, comme dans les meilleurs films d’action, ce n’était pas la fin : la technologie, le staff, les données, le réseau commercial et politique aussi. en tant que capital de la société, ont été transférés à une nouvelle entité, Emerdata Plc, qui est encore plus mystérieuse et incontrôlable.

Histoire d’entrepreneurs sans scrupules

Robert Mercer et sa fille Rebekah (à gauche), Alexander Nix (à droite), les fondateurs de Cambridge Analytica[2]

C’est une histoire très récente : le 20 juillet 2005, à Londres, l’entrepreneur américain Robert Mercer, avec le très jeune consultant en publicité Alexander Nix (il avait 30 ans), ont fondé une société de conseil en publicité et élection, le groupe SCL (Strategic Communication Laboratories), qui souhaite aider les entreprises à préparer des campagnes publicitaires pour leurs produits et les politiciens à préparer leurs campagnes électorales individuelles[3]. Le groupe initial est un mélange d’experts en publicité (tels que Roger Michael Gabb, Nigel et Alexander Oakes), d’analystes de données cryptographiques (tels que John Bottomley[4]), aux idées surprenantes et sans scrupules, auxquelles Mercer aborde des personnalités de la politique et de la finance avec de l’argent pour faire de n’importe quel rêve une réalité[5].

Les techniciens de SCL sont personnellement soutenus par un leader historique de la droite britannique, le colonel Sir Geoffrey Edwin Pattie[6], ministre de Margaret Thatcher[7], qui a toujours soutenu l’idée que l’armée doit avoir des systèmes technologiques sophistiqués pour se défendre sur Internet[8]) – et par une autre droite des extrémistes comme Julian Wheatland[9]. Mais le financier initial le plus célèbre de SCL est l’homme d’affaires iranien exilé Vincent Tchenguiz, actionnaire de SCL via son Consensus Business Group[10] : déjà impliqué dans un scandale financier majeur, dont il sera par la suite acquitté[11], Tchenguiz est toujours engagé dans l’espionnage[12] et investit dans la technologie militaire israélienne[13].

La société n’avait initialement qu’un seul client, négocié par Sir Pattie, mais en peu de temps, SCL obtient de nouveaux contrats importants avec plusieurs ministères de la défense dans les pays de l’OTAN[14]. Dans le même temps, l’argent utilisé dans les différents projets augmente également, et pour cela les contributions de la famille Mercer et de Steve Bannon ont été fondamentales, et avec l’augmentation du nombre de clients, la nécessité d’avoir une boutique pour les meilleurs clients se pose également : Cambridge Analytica.

Mercer est un ancien technicien IBM, devenu milliardaire grâce à une société qui étudie l’intelligence artificielle, Renaissance Technologies Llc[15], et s’est encore enrichi en spéculant sur le marché boursier, en gérant des hedge funds et en accompagnant la carrière commerciale de Donald Trump[16]. Mercer demandera également à Trump d’investir dans Cambridge Analytica[17], après que les deux milliardaires se soient liés d’amitié et aient découvert qu’ils avaient des idées communes qui les unissent à l’extrême droite suprémaciste et antidémocratique[18].

Mercer est le fondateur du blog d’extrême droite « Breitbart News »[19], dont il a ensuite succombé à ses filles « pour des raisons personnelles », car elles partagent toutes deux ses opinions extrémistes. Sa fille Rebekah[20] est propriétaire du magasin d’armes à feu «Center Firearms Co.», accusé d’avoir financé l’assaut de Capitol Hill en 2021[21]. La famille fait des dons importants au Parti républicain[22] depuis des années, finançant les activités de propagande de Steve Bannon[23] et les activités commerciales de Donald Trump[24], pour lesquelles Rebekah a récemment formé son propre groupe de lobbying, Making America Great, dirigé par Emily Cornell, ancienne dirigeante de Cambridge Analytica[25].

Steve Bannon

Robert Mercer est un homme timide, et les seuls signes visibles de son existence sont les yachts milliardaires qu’il achète, tous appelés Sea Owl[26]; plus un ensemble de trains miniatures de 2,9 millions de dollars, plus des milliards de dollars supplémentaires versés à des ONG qui nient le climat (Heartland Institute, CO2 Coalition et Cato Institute[27]) et enfin son jouet préféré, Breitbart News[28], un journal en ligne qui publie des campagnes basées sur des mensonges, qui éclaboussent boue sur les ennemis de l’extrême droite américaine, qui cherche à vaincre, dans une clé darwiniste-post-industrielle, ceux que Mercer et son dauphin, Steve Bannon considèrent comme les deux plus grands troubles de notre temps : le libéralisme et la démocratie[29].

Stephen Bannon a dirigé Breitbart de sa fondation à 2018, lorsqu’une dispute avec Trump l’a amené à décider de partir[30] – seulement brièvement, car Bannon, qui a depuis rejoint la direction et les actionnaires de Cambridge Analytica[31], est un homme auquel Trump ne peut pas renoncer : et en fait , en 2017, il le nomme membre du Conseil de sécurité des États-Unis, où il sera l’inspirateur de l’interdiction de voyager musulman et du « mur » à la frontière avec le Mexique[32].

Après l’élection, Bannon était considéré comme « l’esprit noir de Trump »[33], surtout après avoir réussi à persuader le nouveau président de se retirer unilatéralement de l’accord de Paris sur le climat[34] pour plaire aux industriels conservateurs. En novembre 2018, Bannon a fait l’objet d’une enquête du Sénat pour ses relations avec George Papadopoulos (condamné plus tard à 14 jours de prison) et William Page, deux anciens conseillers de la campagne présidentielle de Trump accusés d’être en contact avec des agents secrets russes (Russiagate[35]). Et avec les dirigeants du groupe pétrolier russe LukOil[36]; quelques jours plus tard, l’enquête s’est également étendue à ses activités à Cambridge Analytica[37], convaincant Bannon, qui craignait d’être arrêté, d’émigrer en Europe[38] et de créer le projet « Le Mouvement » pour rassembler les dirigeants populistes du Vieux Continent[39], promouvoir le nationalisme économique et populisme de droite en Europe – un mouvement auquel Matteo Salvini a rejoint depuis 2018[40].

Enfants d’un nerd mineur

Aleksandr Kogan (à gauche) et Christopher Wylie (à droite)[41]

Trump, Mercer et Bannon sont de grands marionnettistes, des gens habitués à gérer les campagnes mondiales puissantes et en cours d’exécution. Cambridge Analytica est principalement composé de nerds qui, suivant leur créativité, découvrent des systèmes informatisés de manipulation du consentement. Cambridge Analytica, fondée en 2013 en tant que filiale du groupe SCL de Mercer, Tchenguiz et Bannon, s’est fixé, dès le départ, l’objectif de « changer les comportements publics »[42]. Elle se spécialise dans les « stratégies de gestion électorale » et « les opérations de messagerie et d’information », déjà perfectionnées par d’obscurs nerds, dans d’obscures petites entreprises informatiques avec des contrats militaires, plus de 25 ans d’opérations dans des endroits comme l’Afghanistan et le Pakistan.

Dans les cercles militaires, cela est connu sous le nom de « psyops » – des opérations psychologiques[43], qui servent à réduire la volonté de combattre de l’ennemi. Cambridge Analytica utilise initialement ce logiciel pour des programmes de micromarketing. L’entreprise collecte des données auprès de diverses sources dont des plateformes de médias sociaux comme Facebook[44] et, au lieu de vendre des articles, elle imagine vendre un projet politique avec les systèmes des psyops[45]. Et il le vend à chaque personne, rassemblant toutes ses données accessibles pour développer un profil psychologique et émotionnel très détaillé. L’ensemble des différents profils est ensuite utilisé pour développer des stratégies politiques[46].

Ce programme est développé par Michal Kosinski, un expert nerd de Cambridge en informatique et en psychonométrie, qui voulait utiliser le programme pour persuader les partisans de l’abstention d’aller voter – pour que Kosinski, lorsqu’il comprend le projet Mercer et Bannon, abandonne tout, mais il a maintenant perdu possession de son logiciel[47]. À sa place, Mercer appelle un autre nerd, Aleksandr Kogan, qui possède sa propre petite société de logiciels appelée GSR Global Science Research : il découvre une nouvelle application Facebook, appelée « This is Your Digital Life »[48], qui dispose d’une autorisation spéciale pour collecter des informations. de la personne utilisant l’application, mais aussi de son réseau, en collectant les informations sur chacun des contacts[49].

Kogan est moldave, il a passé son enfance à Moscou, pour lui l’Occident est la terre promise[50]. Le GSR l’a fondé avec un ami, Joseph Andrew Chancellor[51], qui, comme Kogan, est extrêmement ambitieux et se fiche des doutes hamletiques. Lorsque GSR obtient le gros contrat avec SCL, Joseph part travailler pour Facebook…[52]. La place de Joseph est prise par Christopher Wylie, qui se dit « gay vegan canadien »[53] et, après avoir passé de terribles années en tant que victime d’intimidation, abandonne l’école, devient un autodidacte à succès et est diplômé de la London School of Economics[54]. Il a rejoint Cambridge Analytica en 2013, après avoir rejoint la SCL Elections Ltd.[55] d’Alexander Nix[56].

Mais voir Bannon au travail le bouleverse, alors il part et va tout dire à la police[57]. Et Wilye commence par parler d’Alexandre Nix, un garçon avec un bon CV universitaire, égoïste et ambitieux[58]. Nix est l’homme charmant qui donne des présentations aux clients, donne des conférences universitaires, sourit à la télévision – et qui, étonnamment, restera en dehors de l’enquête criminelle de gestion de Cambridge Analytica.

La grande course présidentielle de 2016

Alexander Nix, PDG de Cambridge Analytica, dans le bureau de la société à New York en octobre 2016[59]

Le premier à remarquer que quelque chose ne va pas avec les données personnelles des utilisateurs de Facebook est le journaliste du Guardian Harry Davies en décembre 2015 : il dit que Cambridge Analytica travaille pour le sénateur américain Ted Cruz[60] et utilise les données collectées à partir de millions de comptes Facebook sans le consentement de leur propriétaires – c’est pourquoi Facebook a ordonné à Kogan de l’arrêter et l’a bloqué sur tous les sites[61].

Kogan ferme GSR et se rend à San Francisco, où il a fondé Philometrics et continue de travailler pour Cambridge Analytica[62], analysant initialement les prévisions sur la tendance des crypto-monnaies[63]. Mais lorsque, en mars 2018, le procureur spécial Robert Mueller enquête sur l’ingérence présumée de la Russie dans les élections américaines et soupçonne qu’une contre-propagande illégale a été organisée contre la famille Clinton, le nom de Kogan est parmi les premiers à apparaître sur des documents saisis à Cambridge Analytica[64].

À l’été 2016, comme en témoigne la manager Molly Schweickert[65], le comité Trump confie à Cambridge Analytica la gestion de la campagne: Jared Kushner, gendre de Donald Trump, engage un informaticien, Brad Parscale, qui met les Trumps en contact avec Cambridge Analytica[66]. Steve Bannon, à l’époque directeur de Breitbart News, directeur de campagne électorale de Trump et ancien vice-président de Cambridge Analytica, a décidé de tout miser sur ce projet[67].

Deux ans plus tard, on découvrira que Nix avait conservé le logiciel de Wylie et qu’une grande partie du travail de Cambridge Analytica a été réalisée en utilisant les données qu’il avait glanées sur Facebook[68]. Le logiciel lit les données, les organise, répond à chacune d’elles, publie de fausses nouvelles avec des millions d’avatars souvent fictifs[69]. Mais désormais, la justice est imparable: en mars 2018, Cambridge Analytica fait l’objet d’enquêtes pénales de part et d’autre de l’Atlantique[70]. Plus le pouvoir judiciaire approfondit l’analyse des documents internes, plus il en découvre : en seulement quatre ans, le personnel des nerds réunis par Mercer a manipulé des élections dans au moins 200 cas dans une dizaine de pays[71]. Cela peut vous paraître étrange, mais aucun gouvernement de ces pays n’a voulu approfondir le sujet – Italie, France, Espagne et Allemagne comprises.

Liens avec la Russie et les Émirats arabes unis

En décembre 2016, le cheikh Mohamed ben Zayed al-Nahyan visite la Trump Tower et rencontre Jared Kushner, Michael Flynn et Steve Bannon – il s’agit d’une grave violation du protocole diplomatique, car le numéro deux d’Abu Dhabi oublie de contacter l’administration fédérale, dirigée par Barack Obama, tout comme il oublie d’avoir rencontré, quelques minutes plus tôt, dans les mêmes salles, l’ambassadeur de Russie Sergey Kislyak[72].

Aux magistrats fédéraux, les hommes de Trump diront que l’échange des actions du géant pétrolier Rosneft était en cours de négociation et que Mohammed Bin Zayed, à cet égard, avait précédemment organisé une réunion aux Seychelles à laquelle assistait également l’oligarque Kirill Dmitriev[73], le La firme de mercenaires Blackwater Erik Prince[74] et le consultant de Trump George Nader[75]. En réalité, on discute du prix que Moscou demande à Trump d’avoir une attitude moins coopérative avec l’Iran[76]. On ne sait pas ce que les Russes ont répondu, mais c’est depuis lors que le régime russe a commencé à utiliser Cambridge Analytica pour tenter d’influencer l’élection présidentielle américaine en faveur de Donald Trump – un projet coordonné par Michael Flynn et Sergey Kislyak[77].

À l’automne 2017[78], le Conseil national des médias des Émirats arabes unis signe un contrat avec SCL Social (une autre société du groupe SCL) pour 330000 $[79] pour mener une campagne médiatique mondiale contre le Qatar[80]. Lorsque, quelques mois plus tard, les sociétés du groupe SCL seront mises en faillite, ce contrat sera transféré à une nouvelle société, basée à Abu Dhabi, dénommée Emerdata Plc, dont les actionnaires et dirigeants sont exactement les mêmes que ceux de Cambridge Analytica[81], et qui entretient les relations politiques et diplomatiques principales et les plus délicates[82]. Quant aux activités qui concernent tous les autres clients et pays liés aux entreprises individuelles du Groupe SCL et Cambridge Analytica, elles ont été transférées en Roumanie, dans les bureaux de SC Strategic Communications Laboratories Srl Baia Mare[83].

Si les anciens contrats semblent être concentrés au sein de ce nouveau groupe industriel et commercial secret, en revanche, d’importants dirigeants de Cambridge Analytica ont trouvé de nouvelles entreprises et acquis de nouveaux clients. Un parmi tous : Ahmad Ahraf Al Khatib, un technicien informatique originaire des Émirats arabes unis mais actuellement citoyen des îles Seychelles[84]. Al Khatib a travaillé pour le groupe militaire Mubadala, détenu par Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan, et pour le fonds d’investissement public ADIA Abu Dhabi Investment Authority (également dirigé par Al-Nahyan) et de là, il a pris la tête d’Emerdata[85].

À l’été 2018, il a fondé Auspex International Ltd. Chalvington (une petite ville à quelques kilomètres d’Eastbourne et de Brighton)[86], qui a de nouveaux clients et presque tous inconnus, mais le même logiciel Cambridge Analytica habituel disponible. 20% de cette société appartient à Vision Esop Ltd. Chalvington (actuellement en liquidation[87], détenue par Al Khatib et un autre ex de SCL, Mike Popesku[88]), 80% appartient à Vision Holdco Ltd.[89], une société éventuellement enregistrée aux Seychelles, dont les actionnaires sont inconnus[90]. En plus de cela, Al Khatib a démarré une activité commerciale au Brésil, liée à une association religieuse islamique[91].

À l’instar d’Al Khatib, une dizaine d’autres anciens analystes de Cambridge Analytica battent actuellement leur plein, soit dans les rangs d’Emerdata, soit en tant que propriétaires de très petites entreprises individuelles pourtant liées à Emerdata. On ne sait pas ce qu’ils font, mais ils utilisent certainement le même logiciel, ou probablement un développement ultérieur de la technologie qui, il y a quelques années, était utilisée par Cambridge Analytica. Cela signifie que les enquêtes criminelles contre les activités du groupe de Mercer et Bannon ont été, pour Cambridge Analytica, comme une énorme campagne de publicité mondiale et que, partout sur la planète, il y a des régimes et des groupes politiques individuels qui, au moment où nous écrivons, sont utiliser illégalement les réseaux sociaux et tout autre système de collecte de données pour manipuler l’électorat, c’est-à-dire vous, c’est-à-dire nous.

 

[1] https://www.youtube.com/watch?v=mpbeOCKZFfQ

[2] https://www.nytimes.com/2018/04/10/us/politics/mercer-family-cambridge-analytica.html

[3] 2005.07.13 SCL Group Ltd. Tunbridge Wells

[4] https://www.linkedin.com/in/jbottomley/?originalSubdomain=fr

[5] 2008.07.21 SCL Group Ltd. Tunbridge Wells

[6] https://web.archive.org/web/20060405015351/http://www.regiments.org/regiments/uk/inf/095RGJ.htm

[7] https://web.archive.org/web/20120207163707/http://www.palgrave.com/PDFs/1403903735.Pdf, pages 11-12 ; https://web.archive.org/web/20080604112403/http://www.psr.keele.ac.uk/table/york/Defence.html#Defence74

[8] https://books.google.it/books?id=MZjobjexWkcC&pg=PA25&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false ; https://books.google.it/books?id=reE9YRnv2i0C&pg=PA29&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false

[9] https://www.businessinsider.com/theresa-may-dodges-question-on-tory-links-to-cambridge-analytica-2018-3?IR=T ; https://www.thisisoxfordshire.co.uk/news/national/16103068.cambridge-analytica-founders-behind-new-london-based-data-processing-company/

[10] 2015.10.01 Consensus Business Group Ltd. London

[11] https://www.bbc.com/news/business-12688072

[12] https://en.globes.co.il/en/article-investigating-the-investigators-black-cube-1000914455 ; https://www.theguardian.com/business/2013/apr/22/vincent-tchenguiz-settles-black-cube-dispute

[13] 2011.01.24 Vincent Aziz Tchenguiz on eVigilo

[14] https://www.npr.org/2019/10/08/768216311/whistleblower-explains-how-cambridge-analytica-helped-fuel-u-s-insurgency?t=1621004563814

[15] https://www.rentec.com/Home.action?index=true ; https://www.theguardian.com/politics/2017/feb/26/robert-mercer-breitbart-war-on-media-steve-bannon-donald-trump-nigel-farage ; https://www.opensecrets.org/orgs//summary?id=D000022219&cycle=A

[16] https://www.theguardian.com/media/2017/nov/02/billionaire-trump-donor-robert-mercer-breitbart

[17] https://www.theguardian.com/politics/2017/feb/26/robert-mercer-breitbart-war-on-media-steve-bannon-donald-trump-nigel-farage

[18] https://www.pandorarivista.it/articoli/steve-bannon-e-robert-mercer/

[19] https://www.theguardian.com/politics/2017/feb/26/robert-mercer-breitbart-war-on-media-steve-bannon-donald-trump-nigel-farage

[20] Principal financier de Parler – un média social né en 2018 pour «soutenir la liberté d’expression» et qui a déjà les profils d’Eric, fils de Trump, de son avocat Rudy Giuliani et d’autres. Le réseau social a été bloqué par Apple, Google et Android pour de nombreuses violations de la réglementation et incitation à la violence, see: https://forbes.it/2021/01/11/rebekah-mercer-ereditiera-dietro-parler-il-social-ultra-conservatore-bandito-dal-web/

[21] https://theintercept.com/2021/01/27/rebekah-mercer-book-capitol-riot/

[22] https://www.politico.com/interactives/2017/politico50/rebekah-mercer/

[23] https://www.theguardian.com/media/2017/nov/02/billionaire-trump-donor-robert-mercer-breitbart

[24] https://www.cnbc.com/2020/11/24/mercer-family-dramatically-scaled-back-giving-to-conservative-causes-heading-into-2020.html

[25] https://www.nytimes.com/2018/04/10/us/politics/mercer-family-cambridge-analytica.html

[26] https://yachtharbour.com/news/sea-owl–robert-mercer-s-iconic-green-hulled-yacht-3008 ; https://www.superyachtfan.com/yacht/sea-owl/

[27] https://www.eenews.net/stories/1061727147

[28] https://www.breitbart.com/

[29] https://www.theguardian.com/politics/2017/feb/26/robert-mercer-breitbart-war-on-media-steve-bannon-donald-trump-nigel-farage

[30] https://www.theguardian.com/us-news/2018/jan/09/steve-bannon-leaves-breitbart-after-expressing-regret-over-trump-remarks

[31] https://www.repubblica.it/esteri/2018/03/21/news/bannon_l_ex_stratega_di_trump_la_mente_di_cambridge_analytica-191810903/

[32] https://www.vanityfair.it/news/approfondimenti/2019/04/17/steve-bannon-trump-salvini-sovranisti-elezioni-europee

[33] https://www.agi.it/politica/salvini_bannon_cambridge_analytica_facebook-3676464/news/2018-03-24/

[34] https://www.theguardian.com/us-news/2018/jan/09/steve-bannon-leaves-breitbart-after-expressing-regret-over-trump-remarks

[35] https://www.wallstreetitalia.com/trend/russiagate/ ; https://www.repubblica.it/argomenti/russiagate

[36] https://www.agi.it/estero/cambridge_analytica_russia_putin_trump-3644440/news/2018-03-19/

[37] https://www.ilfattoquotidiano.it/2018/11/01/usa-steve-bannon-indagato-dal-senato-lex-stratega-di-trump-nel-mirino-per-russiagate-e-il-caso-cambridge-analytica/4735921/

[38] https://www.open.online/2020/08/20/steve-bannon-amici-italiani-salvini-meloni/

[39] https://www.ilfattoquotidiano.it/2018/11/01/usa-steve-bannon-indagato-dal-senato-lex-stratega-di-trump-nel-mirino-per-russiagate-e-il-caso-cambridge-analytica/4735921/

[40] https://www.open.online/2020/08/20/steve-bannon-amici-italiani-salvini-meloni/

[41] https://www.npr.org/2019/10/08/768216311/whistleblower-explains-how-cambridge-analytica-helped-fuel-u-s-insurgency?t=1621004563814

[42] https://www.theguardian.com/news/2018/mar/18/what-is-cambridge-analytica-firm-at-centre-of-facebook-data-breach

[43] https://www.theguardian.com/politics/2017/feb/26/robert-mercer-breitbart-war-on-media-steve-bannon-donald-trump-nigel-farage

[44] https://www.theguardian.com/news/2018/mar/18/what-is-cambridge-analytica-firm-at-centre-of-facebook-data-breach

[45] https://www.theguardian.com/news/2018/mar/17/data-war-whistleblower-christopher-wylie-faceook-nix-bannon-trump

[46] https://www.ilpost.it/2018/03/19/facebook-cambridge-analytica/

[47] https://www.ilpost.it/2018/03/19/facebook-cambridge-analytica/

[48] https://www.gazeta.ru/tech/2019/03/18/12249439/kogan_sues.shtml

[49] https://www.theguardian.com/news/2018/mar/18/what-is-cambridge-analytica-firm-at-centre-of-facebook-data-breach

[50] https://thebell.io/uchenyj-na-temnoj-storone-kak-urozhenets-moldavii-okazalsya-v-tsentre-skandala-s-facebook

[51] https://thebell.io/uchenyj-na-temnoj-storone-kak-urozhenets-moldavii-okazalsya-v-tsentre-skandala-s-facebook

[52] https://thebell.io/uchenyj-na-temnoj-storone-kak-urozhenets-moldavii-okazalsya-v-tsentre-skandala-s-facebook

[53] https://www.theguardian.com/news/2018/mar/17/data-war-whistleblower-christopher-wylie-faceook-nix-bannon-trump

[54] https://www.illibraio.it/autori/christopher-wylie/

[55] https://web.archive.org/web/20180324041614/https://ca-political.com/news/timeline-events

[56] https://www.theguardian.com/news/2018/mar/18/what-is-cambridge-analytica-firm-at-centre-of-facebook-data-breach

[57] https://www.theguardian.com/news/2018/mar/17/data-war-whistleblower-christopher-wylie-faceook-nix-bannon-trump ; https://www.npr.org/2019/10/08/768216311/whistleblower-explains-how-cambridge-analytica-helped-fuel-u-s-insurgency?t=1621004563814

[58] https://www.theguardian.com/news/2018/mar/17/data-war-whistleblower-christopher-wylie-faceook-nix-bannon-trump ; https://www.theguardian.com/news/2018/mar/18/what-is-cambridge-analytica-firm-at-centre-of-facebook-data-breach

[59] https://www.theguardian.com/technology/2017/oct/26/cambridge-analytica-used-data-from-facebook-and-politico-to-help-trump

[60] https://www.nytimes.com/2018/04/10/us/politics/mercer-family-cambridge-analytica.html

[61] https://www.theguardian.com/us-news/2015/dec/11/senator-ted-cruz-president-campaign-facebook-user-data

[62] https://www.crunchbase.com/organization/philometrics

[63] https://thebell.io/uchenyj-na-temnoj-storone-kak-urozhenets-moldavii-okazalsya-v-tsentre-skandala-s-facebook

[64] https://www.wsj.com/articles/mueller-sought-emails-of-trump-campaign-data-firm-1513296899?mod=e2tw

[65] https://www.theguardian.com/technology/2017/oct/26/cambridge-analytica-used-data-from-facebook-and-politico-to-help-trump ; https://www.spectator.co.uk/article/the-brits-behind-trump

[66] https://www.ilpost.it/2018/03/19/facebook-cambridge-analytica/

[67] https://www.ilpost.it/2018/03/19/facebook-cambridge-analytica/

[68] Video interview con Christopher Wylie: https://www.theguardian.com/news/2018/mar/18/what-is-cambridge-analytica-firm-at-centre-of-facebook-data-breach

[69] Video interview con Christopher Wylie: https://www.theguardian.com/news/2018/mar/18/what-is-cambridge-analytica-firm-at-centre-of-facebook-data-breach

[70] Cambridge Analytica ha consegnato parte dei dati raccolti nel Regno Unito alla fazione Leave durante la Brexit, in particolare ai comitati vicini a Nigel Farage (il suo avvocato, peraltro, abitava nello stesso palazzo di Bannon), see: https://www.pandorarivista.it/articoli/steve-bannon-e-robert-mercer/#_ftn14 ; https://www.theguardian.com/politics/2018/mar/15/cambridge-analytica-illegal-foreign-donors-leave-eu-arron-banks ; https://www.theguardian.com/politics/2017/feb/26/robert-mercer-breitbart-war-on-media-steve-bannon-donald-trump-nigel-farage ; https://www.theguardian.com/news/2018/mar/17/data-war-whistleblower-christopher-wylie-faceook-nix-bannon-trump

[71] Christopher Wylie, “Mindf*ck: inside Cambridge Analytica’s plot to break the world“, Profile Books, London 2019; Andreas Jungherr, “Retooling politics: How digital media are shaping democracy”, Cambridge University Press, Cambridge 2020; Nazzareno Tirino, “Cambridge Analytica. Il potere segreto, la gestione del consenso e la fine della propaganda”, Edizioni Libellula, Lecce 2019

[72] https://www.washingtonpost.com/world/national-security/blackwater-founder-held-secret-seychelles-meeting-to-establish-trump-putin-back-channel/2017/04/03/95908a08-1648-11e7-ada0-1489b735b3a3_story.html?utm_term=.d64b6acf36b6

[73] https://abcnews.go.com/Politics/mueller-evidence-raising-questions-prince-testimony-meeting-russian/story?id=54277090

[74] Prince est surtout connu comme le fondateur de Blackwater, une société de sécurité qui est devenue un symbole des abus américains en Irak après une série d’incidents, dont un en 2007 au cours duquel des gardiens de l’entreprise ont été accusés – puis condamnés pénalement – d’avoir tué des civils dans un place irakienne bondée. Prince a vendu la société, qui a ensuite été renommée, mais a continué à construire un empire paramilitaire privé avec des contrats à travers le Moyen-Orient et l’Asie. Il dirige maintenant une société basée à Hong Kong connue sous le nom de Frontier Services Group, see: https://www.washingtonpost.com/world/national-security/blackwater-founder-held-secret-seychelles-meeting-to-establish-trump-putin-back-channel/2017/04/03/95908a08-1648-11e7-ada0-1489b735b3a3_story.html?utm_term=.d64b6acf36b6

[75] https://abcnews.go.com/Politics/mueller-evidence-raising-questions-prince-testimony-meeting-russian/story?id=54277090

[76] https://www.washingtonpost.com/world/national-security/blackwater-founder-held-secret-seychelles-meeting-to-establish-trump-putin-back-channel/2017/04/03/95908a08-1648-11e7-ada0-1489b735b3a3_story.html?utm_term=.d64b6acf36b6

[77] https://www.washingtonpost.com/world/national-security/blackwater-founder-held-secret-seychelles-meeting-to-establish-trump-putin-back-channel/2017/04/03/95908a08-1648-11e7-ada0-1489b735b3a3_story.html?utm_term=.d64b6acf36b6 ; https://www.washingtonpost.com/opinions/why-did-obama-dawdle-on-russias-hacking/2017/01/12/75f878a0-d90c-11e6-9a36-1d296534b31e_story.html?utm_term=.72af02c26db1

[78] https://spitfirelist.com/news/the-cambridge-analytica-microcosm-in-our-panoptic-macrocosm/

[79] https://efile.fara.gov/docs/6473-Exhibit-AB-20171006-1.pdf ; https://spitfirelist.com/news/the-cambridge-analytica-microcosm-in-our-panoptic-macrocosm/

[80] https://www.middleeasteye.net/news/revealed-facebook-data-harvesters-links-us-and-uk-counter-extremism-campaigns ; https://efile.fara.gov/docs/6473-Informational-Materials-20171013-1.pdf

 

[81] https://spitfirelist.com/news/the-cambridge-analytica-microcosm-in-our-panoptic-macrocosm/

[82] https://www.nytimes.com/2018/04/10/us/politics/mercer-family-cambridge-analytica.html ; https://www.startmag.it/innovazione/cambridge-analytica-emerdata/ ; https://www.agi.it/estero/cambridge_analytica_chiude_dati-3854178/news/2018-05-04/ ; https://www.nytimes.com/2018/04/10/us/politics/mercer-family-cambridge-analytica.html ; https://find-and-update.company-information.service.gov.uk/company/10911848/filing-history?page=1 ; https://find-and-update.company-information.service.gov.uk/company/10911848/filing-history?page=2

[83] http://ibiworld.eu/2021/01/07/la-philip-morris-va-alla-guerra-alleata-a-suprematisti-populisti-e-sceicchi-arabi/

[84] https://find-and-update.company-information.service.gov.uk/officers/MVXMVXIlHAjSuuhqCXQ9bZCcDrk/appointments

[85] https://wsiegelman.medium.com/ahmad-al-khatib-who-launched-auspex-international-and-was-at-emerdata-with-erik-princes-business-f0e93e07c240

[86] 2018.09.17 Auspex International Ltd. Chalvington

[87] 2020.12.08 Vision Esop Ltd. Chalvington

[88] https://www.linkedin.com/in/mihajlopopesku/?originalSubdomain=uk

[89] 2019.06.19 Auspex International Ltd. Chalvington

[90] https://wsiegelman.medium.com/chart-scl-and-cambridge-analytica-active-and-related-companies-2020-6f38e2e3100c

[91] https://opencorporates.com/officers?q=ahmad+al+khatib&utf8=%E2%9C%93

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