LE NOUVEAU MADAGASCAR NE A ANOSY

Le 29 mai 2023 / géopolitique, IBI World Suède / Laisser un commentaire

La guerre en Europe de l’Est efface, dans la perception de l’individu, ce qui se passe localement, dans des pays considérés comme très voisins. Or, c’est précisément dans ces pays que se produisent des changements qui modifient l’histoire de la planète entière. En Afrique, par exemple, les conflits ne sont plus résolus dans la capitale, mais dans des zones lointaines et inaccessibles, où des forces inconnues se battent et où la seule télévision qui arrive est celle d’Al Jazeera, le seul groupe médiatique encore capable de représenter les événements du monde intérieur, et pas seulement des mégapoles.

Pour raconter l’une de ces histoires, il faut faire preuve d’imagination. ^[1]Imaginez la quatrième plus grande île du monde, au cœur de l’océan Indien, une destination populaire pour de nombreux voyageurs avides d’aventure et d’exotisme, dans un pays de récifs coralliens et de parcs naturels à perte de vue. ^[2]Elle abrite 18 ethnies d’origine ancienne, arrivées ici il y a environ 2000 ans et qui ont dû se défendre contre les envahisseurs portugais du XVIe siècle, qui cherchaient l’Inde et se sont trompés d’itinéraire. Ils se sont bien défendus. ^[3]^[4]^[5]Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle qu’ils ont été contraints de se rendre aux Français, pour retrouver leur indépendance le 26 juin 1960, après des luttes qui ont commencé par le massacre du 29 mars 1947, perpétré par le Mouvement démocratique malgache pour la restructuration (MDRM).

Madagascar, comme beaucoup d’îles, tend à l’isolationnisme. ^[6][7]Les Malgaches sont fiers de leur identité nationale, consacrée chaque année par le festival musical et guerrier de l’Hiragasy, avec ses mythes et légendes transmis de génération en génération, qui se tient sur un plateau au sud de la capitale Antananarivo, sur les rives du lac Anosy. ^[8]^[9]^[10]^[11]Madagascar est une aristocratie paysanne, dont le premier président, Philibert Tsiranana, professeur de lycée issu d’une famille d’éleveurs de l’ethnie Tsimihety, a été chassé par le coup d’État de 1975 de Didier Ratsiraka, un noble Merina, qui est resté au pouvoir jusqu’à ce que la grave crise économique, en 1991, le pousse à fuir ; ^[12]^[13]^[14]Quelques années plus tard, il reprend le contrôle du pays, jusqu’aux élections de 2001, remportées par Marc Ravalomanana, de l’ethnie Merina, ancien vendeur ambulant de yaourts, qui, à force de courage et d’obstination, a bâti un empire commercial.

Une économie qui ne démarre pas

Les criquets attaquent un champ de céréales: en quelques secondes, tout est détruit[15]

^[16]^[17]Pour faire décoller le pays, Ravalomanana s’appuie sur les multinationales : il cède l’usufruit de près d’un tiers des terres agricoles du pays aux Coréens de Daewoo pour la culture de plantes destinées à la production de biocarburants. Le peuple proteste, le président envoie l’armée, mais celle-ci se solidarise avec les manifestants et conduit, lors des élections suivantes, à une défaite totale du président sortant et au début de l’ère du président Rajoelina. [18][19][20]Une défaite qui repose sur un affrontement religieux au sein de la société malgache : Ravalomanana est catholique, Rajoelina est un noble de l’ethnie Merina, organisée au sein du FFKM (Conseil des églises chrétiennes de Madagascar) – mi-parti, mi-organisation religieuse, de confession protestante, avec de très fortes racines dans la franc-maçonnerie anglaise.

^[21]^[22]Parmi les provinces de Madagascar, la plus importante est celle qui s’articule autour du lac Anosy, le plus important du pays, mais aussi parce qu’elle comprend la capitale Antananarivo , que les Malgaches appellent Tanà : fondée au XVIIe siècle, la ville se dresse sur une colline où se dresse le Domaine royal, monument construit par les rois de l’Imerina. ^[23]La province, située au sud et allant jusqu’au plus grand port minier, le Fort Dauphine, est depuis quelques années dans l’œil du cyclone en raison de sa situation environnementale et sociale dramatique : le village de Vohitelo, rebaptisé « village zombie », n’est plus habité que par des personnes ravagées par la faim et la soif, qui errent sans but et dans un état semi-confus dans les rues poussiéreuses.

^[24]^[25]La sécheresse est chronique dans ces territoires depuis des siècles, mais elle n’est pas la seule à détruire les cultures : Madagascar lutte aussi contre l’arrivée cyclique de pelotons entiers de criquets et de sauterelles qui dévastent des milliers d’hectares de cultures, consommant en quelques minutes ce que l’humanité 2500 personnes mange en une semaine. ^[26]Pour eux, Madagascar dispose d’un environnement optimal : le climat estival est très humide et torride, accompagné de fortes pluies d’octobre au printemps, et les insectes parviennent à se reproduire tous les deux mois. Nous en sommes à la cinquième génération et le pays ne dispose pas des quantités nécessaires de pesticides. ^[27]La FAO estime que plus de 15 millions de dollars sont nécessaires pour mener une campagne sérieuse et ciblée de contrôle du sol et de l’air sur un territoire total d’environ 500 000 hectares, ce que le gouvernement malgache n’est pas en mesure de supporter.

^[28]C’est pourquoi, dans certaines régions agricoles et rurales, les gens se sont organisés pour intégrer les sauterelles dans leur alimentation en les attrapant à l’aide de filets spéciaux ou à la main ; elles sont ensuite noyées dans des bols d’eau, séchées au soleil et consommées frites ou rôties. Aucune contre-indication, selon la FAO, à moins d’avoir ingéré des pesticides dangereux pour l’homme. ^[29]^[30]Mais les criquets ne sont pas tout : des effets bien plus graves et durables découlent de la pollution causée par l’exploitation minière et la déforestation.

^[31][32]Le cas de Qit Madagascar Minerals (QMM) , la filiale locale de la multinationale Rio Tinto, n’est que le dernier d’une longue liste : ce géant minier fait la une des journaux locaux parce qu’il a accepté de dédommager certaines communautés des villages autour de Taolagnaro (sud-est de Madagascar) pour la pollution de l’eau causée par l’activité des usines minières – non seulement pour les effets sur les champs, mais aussi pour la mort des poissons dans la mer adjacente. ^[33]La situation est explosive : beaucoup protestent, même violemment, contre les multinationales qui dévastent la faune et la flore par des procédés chimiques.

Des kilomètres de forêt tropicale transformés en terre lunaire par la mine QMM du groupe Rio Tinto[34]

^[35]₂La pollution se poursuit parallèlement à la déforestation de l’île : en 2010, Madagascar comptait environ 16,4 milliers d’hectares de forêt, couvrant plus de 28% de sa superficie, et d’ici 2021, elle aura perdu environ 235 000 hectares de forêt, ce qui équivaut à 119 mètres cubes de CO . ^[36]De 2002 à 2021, Madagascar perdra 949 000 hectares de forêt tropicale. ^[37]Avec elle, c’est une faune unique qui disparaît. ^[38]La situation est si grave qu’elle a inspiré des dizaines d’études d’ONG et d’universités dans le monde entier.

^[39]Les agriculteurs locaux sont également à blâmer, ainsi que la pratique du « tavy », qui consiste à mettre le feu à la végétation après l’avoir coupée, afin de créer un sol optimal pour les plantations de riz. ^[40]Bien que cette pratique soit illégale depuis 1987, elle continue d’être pratiquée car pratiquement personne n’est poursuivi pour cela. Le gouvernement ferme les yeux, si bien que près de 90 % de la population malgache dépend de la biomasse pour ses besoins énergétiques. ^[41]On estime que les forêts de Madagascar pourraient disparaître d’ici 25 ans si la déforestation se poursuit au rythme actuel, et plusieurs chercheurs prévoient que 38 à 93 % des forêts présentes en 2000 pourraient disparaître d’ici 2050.

^[42]Toutes ces destructions ne s’accompagnent pas d’une augmentation de la richesse par habitant, Madagascar restant l’un des pays les plus pauvres du monde, ce qui n’est pas surprenant puisqu’il est en proie à des protestations constantes et à des actes de vandalisme. ^[43]^[44]L’économiste Mark Stocker, dans son étude pour la Banque mondiale, déclare que « l’engagement du gouvernement à mettre en œuvre des réformes audacieuses pour stimuler l’investissement privé et la création d’emplois, améliorer la gouvernance du secteur public et renforcer la résilience aux chocs est devenu d’autant plus urgent que Madagascar est confronté à de nouveaux vents contraires ».

^[45]Malgré une timide reprise en 2019, la pandémie – qui a beaucoup moins touché Madagascar que le reste du continent – a été complice d’une récession environ trois fois plus profonde que dans le reste de l’Afrique subsaharienne, les exportations et les investissements privés ayant chuté de 7,1 % et le revenu par habitant de 9,8 %. ^[46]Les spécialistes estiment que d’ici 2020, quelque 1,8 million d’habitants supplémentaires seront tombés sous le seuil international de pauvreté, qui a atteint un niveau record de 80,7 %. Cela se traduit par une augmentation du chômage, une diminution des services publics (éducation, santé, transports, armée), des retards dans le paiement des salaires et une baisse générale des recettes fiscales. Tout cela, combiné à la sécheresse, à la déforestation et à la pollution, nous livre un Madagascar en plein désarroi.

^[47]^[48]^[49]^[50]En ce sens, il n’y a pas de différence perçue entre le gouvernement protestant d’Andry Nirina Rajoelina , élu le 17 mars 2009 par une décision de l’armée pour réprimer les manifestations populaires, et le gouvernement démissionnaire du catholique Marc Ravalomanana . ^[51]Dans moins d’un an, il y aura un vote, et il n’y a à nouveau que les deux candidats en lice. Rien ne changera, du moins en apparence. Mais ce n’est pas le cas. ^[52]^[53]La société change, et c’est pourquoi Rajoelina, né en 1984, fils d’un colonel de l’armée, a gravi les échelons de la politique pour devenir président. ^[54]^[55]^[56]D’abord organisateur et promoteur d’événements, puis entrepreneur dans les médias avec Injet et Domapub (alors qu’il n’avait que 15 ans), puis DJ et propriétaire de Viva Tv.

Février 2009 : Des personnes attaquent l’armée lors de rassemblements électoraux à Antananarivo.[57]

^[58]^[59]^[60]^[61]En 2007, il est devenu maire d’Antananarivo, et ce avec un tel résultat qu’il a fait peur à Ravalomanana, le président catholique protestant d’Imerikasina, qui l’avait soutenu jusque-là, tandis qu’il s’occupait de sa propre industrie laitière, TIKO, la plus grande et la plus importante entreprise du pays. ^[62]^[63]Lorsque le peuple s’est révolté contre le président en 2009, Rajoelina a soutenu les manifestants, accusant le gouvernement de détournement de fonds, en utilisant les médias à sa disposition. ^[64]^[65]Un groupe de militaires organise le coup d’État et Rajoelina est nommé président de la Haute Autorité de Transition de Madagascar. En 2014, un vote est organisé. ^[66]^[67]Rajoelina ne peut pas se présenter pour des raisons constitutionnelles, il soutient donc Hery Rajaonarimampianina , un économiste, qui remporte l’élection. ^[68]Le 7 septembre 2018, il démissionne, ouvrant la voie à une nouvelle candidature de Rajoelina.

^[69][70]En 2018, Rajoelina s’est présenté aux élections avec 47 autres candidats (dont Marc Ravalomanana) : au second tour, Rajoelina l’a emporté avec 55,1 % des voix. ^[71]^[72]Peu après, Madagascar est frappé par la famine de 2021, qui touche un million d’habitants, et la même année, Rajoelina est victime d’une tentative d’assassinat. ^[73]En 2022, le cyclone Batsira balaie l’île, provoquant le déplacement de quelque 120 000 personnes et la destruction de 124 000 maisons. ^[74]Le gouvernement de Rajoelina est critiqué pour ses dépenses superficielles (stades et équipements inutiles). Et nous voilà de retour à la case départ. Officiellement, la proposition politique n’a pas changé, elle est inexistante. ^[75]La décision est principalement entre les mains des églises : la FJKM – l’Église de Jésus-Christ à Madagascar, la plus grande église chrétienne de Madagascar, soutient Ravalomanana (ancien vice-président de l’association). ^[76]^[77]Le FFKM – Conseil œcuménique des églises de Madagascar, quant à lui, soutient ouvertement Rajoelina.

Et puis il y a les syndicats. Ils travaillent et se battent vraiment pour les travailleurs. ^[78]^[79]Il y a quelques semaines, l’Industrial Global Union, qui est présente dans une centaine de pays à travers le monde et qui est très forte à Madagascar, est intervenue en faveur de la libération de Sento Chang, un travailleur injustement emprisonné pour avoir écrit un message critique sur les médias sociaux à propos de son entreprise. ^[80]^[81][82]Les organisations internationales ont beaucoup investi dans l’île (comme la Confédération syndicale internationale CSI, l’Union des syndicats autonomes de Madagascar USAM et la Confédération chrétienne des syndicats malgaches SEKRIMA) et la population, en attente d’un multipartisme effectif, discute du syndicalisme.

^[83]En 2009, durant le premier gouvernement de Rajoelina, c’est le mouvement syndical international CSI qui a lancé un appel fort pour la résolution de l’urgence sociale à Madagascar qui a résonné dans les médias du monde entier, donnant du fil à retordre au président Rajoelina. [84]Dès lors, le gouvernement a créé une ligne directe avec certains syndicalistes de premier plan au niveau local, qui sont devenus des porte-parole efficaces (et efficients) du mécontentement populaire et des médiateurs entre la base et le sommet de l’État malgache.

Les Dahalos

Les Dahalo, voleurs de bétail qui se sont transformés en troupes rebelles armées de fusils, de pelles et de fourches, contrôlent le nord de la province d’Anosy.[85]

Jusqu’à présent, nous avons parlé des forces plus ou moins organisées qui commandent ou canalisent la contestation. [86]A commencer par ceux qui, il y a cent ans, ont été dépossédés, chassés de leurs villages et de l’armée, et qui vivent du vol de bétail : c’est une tradition malgache, ils s’appellent les Dahalo, les bandits. [87]^[88]Au fil des années, ils se sont structurés et organisés, et aujourd’hui ils font partie des groupes qui frappent à la porte du pouvoir et demandent à être invités à la table des négociations : leurs photos et témoignages vidéo ne cessent d’inonder les réseaux sociaux et internet.

Ils ne sont pas un groupe ethnique, ils n’adhèrent pas à un modèle politique ou à une idéologie, ils ne sont pas nécessairement hostiles au gouvernement, ils ne sont pas sécessionnistes. ^[89]Ce sont des bandits de rue, des gens qui se sont regroupés par nécessité, qui se sont armés en dévalisant les casernes de l’armée, ou simplement parce que de nombreux soldats, après des mois sans recevoir leur salaire, ont pris leurs armes avec eux et ont rejoint les Dahalos, en volant des troupeaux, en les cachant dans les zones les plus imprenables de la forêt, en volant de la nourriture et de l’essence, ou en gagnant de l’argent par l’enlèvement. ^[90]Si quelqu’un résiste, comme le village d’Ilambohazo dans la région d’Anosy, ils attaquent, six personnes, passent le village au fil de l’épée et obligent les habitants à fuir.

En 2012, lors d’un seul raid, les Dahalos ont volé environ 900 zébus et ont disparu, se camouflant dans la jungle. Ils n’ont pas de chef, et lorsqu’ils ont assez de nourriture, ils font presque partie du folklore local. ^[91]^[92]Lorsqu’en 2022, Madagascar a été confronté au cyclone tropical Batsirai et, quelques mois plus tard, au cyclone Freddy, qui a balayé le pays, les Dahalos sont revenus au grand jour, car ils ont faim. Ils sont également barricadés dans la jungle. [93]Eux aussi sont dans la province d’Anosy, dans le district inaccessible de Betroka, là où se trouvent les montagnes Andriry, à plus de cent kilomètres de la ville la plus proche, et où les Nations Unies, depuis 2017, tentent de rétablir la paix, en livrant de la nourriture, de l’essence et des médicaments .

[94]Aucune mission des casques bleus n’est décidée, mais le maintien de l’ordre dans la province d’Anosy est délégué à l’armée régulière, qui s’en acquitte de la manière attendue : violence, répression, chantage, intimidation… [95]Après le déclenchement de la pandémie, la crise économique a entraîné le fait que les salaires des soldats étaient payés de plus en plus sporadiquement et que les unités stationnées dans la province d’Anosy n’étaient donc plus en mesure de garantir l’ordre, même par la violence – c’est pourquoi, depuis le début de la guerre en Ukraine, les Dahalo font la loi dans cette province et, depuis quelques mois, l’armée russe et les groupes de mercenaires liés au président Poutine…

La zone montagneuse de la province d’Anosy, où se cachent les Dahalo et les troupes qui ont tourné le dos à l’armée régulière malgache.[96]

Depuis six mois, il est impossible de comprendre ce qui se passe dans toute la province de l’Anosy. Les récits qui arrivent dans la capitale sont fragmentaires, ceux qui arrivent au port de Fort Dauphine sont influencés par le fait qu’ils proviennent de zones qui ne peuvent plus être parcourues par des routes normales, des routes qui mènent à des zones où personne ne veut aller et qui, pour cette raison, n’ont pas été traitées depuis des années. L’État ne sait plus qui vit dans un district presque aussi grand que l’Albanie. Ce que l’on sait, et c’est nouveau, c’est que les mines non seulement s’appuient sur des services de sécurité privés, mais qu’elles ont désormais passé des accords avec des voisins gênants qui, heureusement, n’ont pas d’ambitions de conquête territoriale, mais sont simplement montés là où on les laisse survivre, là où personne ne les chasse plus.

[97]L’Anosy ressemble, à certains égards, à la Transnistrie, un territoire situé entre la Roumanie et la Moldavie, non reconnu par les autres Etats, dont on ne sait rien, car il est pratiquement interdit de s’y rendre. En Anosy, il n’y a pas d’interdictions, parce qu’il n’y a pas d’Etat, à commencer par les services de l’état civil. Il n’y a rien qui ressemble à une administration, et les groupes armés qui le peuplent n’ont pas l’ambition de devenir eux-mêmes un Etat. Dans ce vide, d’importantes activités industrielles et militaires se déroulent en dehors de tout contrôle mondial, elles ne sont même plus enregistrées. Aux frontières de cette zone, on peut en voir les conséquences, très graves, sur les populations et l’environnement, mais même les Nations unies n’ont pas l’idée d’envoyer quelqu’un sur place pour essayer de comprendre.

De plus, les élections présidentielles approchent avec des candidats qui n’ont aucune proposition de changement, aucune proclamation idéologique, seulement des questions religieuses dont nous savons déjà qu’elles conduiront à des affrontements armés entre factions. Comment Anosy va-t-il voter ? Il ne votera pas, bien sûr. Dans le fatras des dystopies imaginées par les romanciers, celle de Madagascar est un cas à part : la fin d’une société, dans une situation où une partie de l’humanité survit, tant bien que mal. Et nous ne savons rien.

^[1] https://www.roadtripafrica.com/madagascar/itinerary

^[2] https://www.cipsi.it/wp-content/uploads/2021/12/2021-12-copertina-convertito-LA-VITA-PER-TE.pdf

^[3] https://www.cocolodgemajunga-madagascar.com/it/joyeuse-fete-de-lindependance-a-tous-les-malagasy/

^[4] https://malagasy.it/it/29-marzo-1947-insurrezione-anti-francese-a-madagascar

^[5] https://www.iris.unina.it/retrieve/handle/11588/534710/8955/La%20democrazia%20nel%20Madacascar0.pdf

^[6] https://rove.me/it/to/madagascar/independence-day

[7] Didier Mauro, » Madagascar, l’opéra du peuple : anthropologie d’un fait social total : l’art Hira Gasy entre tradition et rébellion » Paris, KARTHALA Editions, 2001

^[8] https://www.blackpast.org/global-african-history/people-global-african-history/philibert-tsiranana-1912-1978/

^[9] https://www.locoloconavy.com/secrets-roots/etnie/

^[10] https://www.jstor.org/stable/161749

^[11] https://www.rivistamissioniconsolata.it/2009/04/01/nella-terra-dei-lemuri/

^[12] http://documenti.camera.it/leg16/dossier/testi/ES1270paese.htm

^[13] https://www.britannica.com/biography/Marc-Ravalomanana

^[14] https://www.madainitaly.com/il-madagascar/popolazioni-del-madagascar/

[15] https://slate.com/technology/2021/07/grasshoppers-drought-farming-west-swarms.html

^[16] https://ejatlas.org/conflict/daewoo-maize-and-biofuel-project-madagascar

^[17] https://www.vita.it/it/article/2009/02/13/e-la-daewoo-si-compero-un-ottavo-di-madagascar/86192/

[18] https://dial.ird.fr/wp-content/uploads/2021/10/2018-06-Elites-in-Madagascar-a-sociography.pdf

[19] https://bti-project.org/en/reports/country-report/MDG

[20] William A. Shack ; Elliott P. Skinner (1979). Strangers in African Societies (Les étrangers dans les sociétés africaines). University of California Press. pp. 222-223

^[21] https://www.britannica.com/place/Antananarivo

^[22] https://www.jstor.org/stable/1801521

^[23] https://stream24.ilsole24ore.com/video/mondo/in-madagascar-carestia-e-siccita-villaggio-zoombie/AEqvsuY?refresh_ce=1

^[24] https://www.regionieambiente.it/locuste-emergenza/

^[25] https://gd.eppo.int/taxon/LOCUMC

^[26] https://climateknowledgeportal.worldbank.org/country/madagascar/climate-data-historical#:~:text=Dans%20Madagascar%2C%20deux%20saisons%20sont,maximum%20de%203%2C700%20mm%20annuellement.

^[27] https://www.fao.org/ag/locusts/en/info/2085/index.html

^[28] https://www.independent.co.uk/climate-change/news/madagascar-locusts-famine-climate-change-b1908448.html

^[29] http://country.eiu.com/article.aspx?articleid=1252151108&Country=Madagascar&topic=Economy&subtopic=Forecast&subsubtopic=Policy+trends&u=1&pid=247143608&oid=247143608

^[30] https://www.globalforestwatch.org/dashboards/country/MDG/

^[31] https://www.riotinto.com/operations/madagascar/qit-madagascar-minerals

[32] https://www.business-humanrights.org/en/latest-news/madagascar-fishermen-women-protesting-qmm-mining-clash-with-police-two-spokepersons-arrested-and-beaten-in-custody/ ; https://www.reuters.com/markets/commodities/rio-tintos-madagascar-mine-restarts-after-reaching-deal-with-protesters-2022-05-24/ ; https://news.mongabay.com/2023/05/fish-deaths-near-rio-tinto-mine-in-madagascar-dredge-up-community-grievances/

^[33] https://www.theguardian.com/environment/2022/mar/09/ambatovy-the-madagascan-mine-that-might-prove-carbon-offsetting-works-aoe

[34] https://it.euronews.com/next/2016/09/08/colossi-minerari-in-madagascar

^[35] https://www.globalforestwatch.org/dashboards/country/MDG/ ?category=summary&location=WyJjb3VudHJ5IwiTURHIl0%3D&map=eyJjZW50ZXIiOnsibGF0IjotMTguOTE4MDU2OTIyMjY3NDE4LCJsbmciOjQ2Ljg0NTU1NDM1NTAxNTgyfSwiem9vbSI6NC42NzM2ODEzOTM4NDc0NzgsImNhbkJvdW5kIjpmYWxzZSwiZGF0YXNldHMiOlt7ImRhdGFzZXQiOiJwb2xpdGljYWwtYm91bmRhcmllcyIsImxheWVycyI6WyJkaXNwdXRlZC1wb2xpdGljYWwtYm91bmRhcmllcyIsInBvbGl0aWNhbC1ib3VuZGFyaWVzIl0sImJvdW5kYXJ5Ijp0cnVlLCJvcGFjaXR5IjoxLCJ2aXNpYmlsaXR5Ijp0cnVlfSx7ImRhdGFzZXQiOiJOZXQtQ2hhbmdlLVNUQUdJTkciLCJsYXllcnMiOlsiZm9yZXN0LW5ldC1jaGFuZ2UiXSwib3BhY2l0eSI6MSwidmlzaWJpbGl0eSI6dHJ1ZSwicGFyYW1zIjp7InZpc2liaWxpdHkiOnRydWUsImFkbV9sZXZlbCI6ImFkbTAifX1dfQ%3D%3D&showMap=true

^[36] https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2351989423000240

^[37] https://www.wwf.ch/it/dove-operiamo/madagascar-un-paradiso-della-biodiversita

^[38] https://www.afrik21.africa/en/madagascar-the-government-denounced-for-its-inaction-against-deforestat ion/

^[39] https://www.evaneos.co.uk/madagascar/holidays/discover/975-1-deforestation-in-madagascar/

^[40] https://news.mongabay.com/2017/11/to-feed-a-growing-population-farms-chew-away-at-madagascars-forests/#:~:text=Dans%20Madagascar%2C%20les%20agriculteurs%20coupent%20l’extinction%20de%20de%20la%20perte%20de%20la%forêt.

^[41] https://www.nationalgeographic.com/environment/article/madagascar-baobab-trees-deforestation-climate-change